En 2017, au moment du repiquage des tournesols (Helianthus annuus) « Tiger eye mix » acheté chez Kokopelli, j’ai déterminé un emplacement pour l’un d’eux dans le bac 3 contre le tipi de gauche (vers l’Ouest). Le tipi est formé de quatre côtés, celui qui est choisi est situé à l’Est. En 2019, l’expérience sera à poursuivre.
Quand j’écris les mots « déterminer » et « choisir », il est légitime de se poser la question de la volonté de le placer là, à cet endroit exact eut égard de la petitesse du plant face à la hauteur du tipi. Mon unique but recherché au moment du repiquage est que le plant soit exactement au centre du côté du tipi. Mon choix n’était qu’esthétique.
L’on sait aussi que lorsque l’on détermine un endroit exact dans la nature, on n’est pas forcément parfaitement au centre. Il suffit de creuser le trou un peu plus à droite ou à gauche… Je ne connaissais pas cette variété de tournesol et tout portait à croire que la taille était haute (environ 3 m) et le port des fleurs était une imposante fleur et environ 8 petites fleurs. Et voilà que le tournesol « Tiger eye Mix » est monté à 4,5 m de haut et nous a fait 33 fleurs, dont trois d’un très beau diamètre. J’ai repiqué d’autres tournesols du même paquet, un peu plus loin, et nous n’avons jamais obtenu le même résultat.
Ce qui m’intrigue est que lorsqu’on lit la description concernant les graines achetées sur le site Internet de Kokopelli, le résultat n’est absolument pas comparable. Nous avons peut-être reçu une autre variété ou alors la photo sur leur site Internet ne correspond pas à la réalité.
Kokopelli vend d’autres variétés de tournesol en faisant la différence entre les tournesols à grains et ceux à fleurs. Or visiblement celui décrit par l’association française est un tournesol à fleurs.
Nous avions une espèce à grains. Les autres espèces géantes à grains ont des noms évocateurs comme « Mammoth ». La description de Kokopelli : « Tournesol géant pouvant atteindre 4 m de haut ! Capitules énormes de parfois 55 cm de diamètre.« .
Ils vendent aussi des graines de « Giant Primerose » qui sont des « tournesols à fleurs multiples sur des plantes à tiges très robustes de 2m50 à 3m50 de hauteur. Les pétales sont de couleur crème à jaune pâle, le cœur est de couleur chocolat foncée.«
Et enfin le « Titan » qui pourrait correspondre au nôtre : « Variété spectaculaire de tournesol géant pouvant atteindre les quatre mètres de hauteur et produisant des fleurs énormes de couleur jaune. Certains capitules de couleur jaune peuvent atteindre 60 cm de diamètre ! » Mais en réalité, cette espèce ne fait qu’une fleur.
Nous voici à peine avancés dans la compréhension de l’espèce que nous avons repiquée dans notre potager.
Que s’est-il passé à cet endroit-là ?
Devant un tel mastodonte de 4,5 m de haut et de ses 33 fleurs, j’avais envie de trouver une explication. Cela provient peut-être de ma formation de philosophe qui me pousse à toujours comprendre ce qui m’arrive. Ce tournesol a eu une magnifique vie et a permis à de nombreuses personnes de s’extasier devant sa beauté et son exubérance.
Lorsque je donnais cours de géobiologie, j’ai vu une participante, Sandrine, faire des petits pas de côté avec un regard fort préoccupé pour s’arrêter enfin à hauteur de la tige du tournesol. Après le cours, je lui ai demandé si elle se sentait bien. Douée d’une grande sensibilité, elle m’a expliqué qu’elle avait mal aux pieds sur une partie du chemin et s’est sentie soulagée à hauteur du tournesol.
Une autre participante, Véronique, est tout aussi sensible. Toutes les deux ont sorti leur pendule pour mesurer les endroits néfastes et les endroits positifs du potager. Quand Véronique est arrivée à l’endroit du tipi et du tournesol, elle s’est retournée, les yeux écarquillés, en me signalant la présence d’un haut lieu énergétique.
En donnant un cours de géobiologie, je montrais les réseaux principaux qui traversaient le potager. J’expliquais que le tournesol était situé à un endroit où il y avait à la fois une ligne d’eau parallèle à un « grand réseau global sacré ». Ceci pouvait expliquer cela, bien que Véronique pensait qu’il y avait autre chose à cet endroit-là particulièrement.
Toujours est-il que je voulais en avoir le cœur net. J’ai pris mon antenne de Lecher que j’avais acquise en juillet 2017. J’ai tourné autour de cet endroit en prenant toutes les mesures. Je me suis rendu compte qu’en réalité, quatre lignes d’eau se croisent exactement sur le lieu où est planté le tournesol. De plus, je confirme bien la présence du « grand réseau global » qui est un réseau cosmique.
Ce lieu, à cet endroit-là précisément est probablement le plus haut lieu énergétique du potager. On pourrait construire l’autel de la cathédrale de Chartres qui possède à peu près la même configuration. Ce lieu est trop énergétique pour qu’un être humain puisse y vivre constamment. Une plante annuelle est probablement poussée à s’élever de la manière que nous avons vu. A contrario, je ne pense pas qu’un arbre fruitier serait capable d’y survivre.
Qui a guidé ma main ?
Dans l’analyse de ce mystère, il reste une question que je me suis posée à propos du choix de l’endroit exact du repiquage. Au début, je donnais l’explication du hasard. Une participante m’a rappelé qu’il était probable que mon geste du repiquage n’était dû ni au hasard, ni à l’intuition, mais probablement que ma main était guidée par un esprit de la nature !
Cette explication me ramenait à ma formation en biodynamie. Rudolf Steiner est la première personne à parler de ces esprits dans son cours aux agriculteurs en 1924. Dès lors, je me suis intéressé de plus près à cette notion d’esprits qui se trouvent dans le potager.
Lors d’un salon à Villers-la-Ville, j’ai rencontré un géobiologue qui m’a expliqué s’intéresser aussi de très près à la présence des esprits de la nature dans les jardins. Quand je travaille seul dans le potager, je sens des présences, j’entends des bruits insolites. Je me retourne et je ne vois rien, mais je sens une présence bienveillante, difficile à définir. Qui peut dire qu’en se promenant dans une forêt, il n’a jamais eu l’impression d’être épié ou suivi sans qu’il n’y ait, en « réalité », personne… Nous en reparlerons dans un article plus détaillé sur cette question.
En 2018, nous n’avons pas reconduit l’expérience, mais nous avons laissé le tronc desséché du tournesol pour marquer le lieu exact du repiquage. En 2019, nous repiquerons exactement à cet endroit-là un autre tournesol de la même variété. Expérience à poursuivre donc.
Géry de Broqueville