J’ai lu quelques livres de Francis Hallé mais je ne me suis pas inspiré de ce qu’il a déjà écrit. Je me retrouve complètement dans une interview du magazine Reporterre. Ce qu’il dit me touche énormément d’autant que chez Pas à Pas vers une terre vivante, nous avons un amour immodéré pour les arbres.
Combien de fois, je n’ai pas dit et répété dans les cours que je commençais à en avoir marre de certains scientifiques qui ne peuvent voir la nature que sous la lorgnette des calculs, des mesures, des projections mathématiques, etc. Combien un scientifique peut-il être aussi bête quand il essaie de quantifier le subtile. J’ose espérer qu’il n’arrivera jamais à le faire, alors que lorsque l’on se trouve face à cette nature, nous ne pouvons qu’admirer sa beauté.
Oui j’aime Francis Hallé ! Parce que justement, il nous parle de la beauté des arbres notamment, l’élément que la science n’est pas capable d’appréhender. Quelques scientifiques sont capables d’introduire la beauté dans leurs recherches. Il font mentir l’adage évoqué par le physicien Max Planke (1) : tout ce qui n’est pas mesurable, n’existe pas. Le penseur Max Halevy nous signale que « Dans la nature, rien n’est naturellement mesurable. La question du combien n’y a aucun sens« .
Ce texte de Francis Hallé me conforte dans mon admiration de la nature. C’est cet amour que nous essayons de transmettre à tous les participants de nos formations. Bien sûr, nous parlons de permaculture qui est la base de notre potager. Mais nous y ajoutons la biodynamie, l’électroculture, l’agriculture énergétique, la géobiologie, la musique, c’est-à-dire l’art, dans la compréhension de la nature. C’est avec joie que nous transmettons ces savoirs basés essentiellement sur la sensibilité. C’est là que nous apprenons à faire fonctionner nos 6, 7 voire 8e sens.
Géry de Broqueville
(1) J’ai toujours retenu que c’était Galilée qui avait dit cet adage célèbre.