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Un été riche en émotion

Couche chaude
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Temps de lecture : 2 minutes

Il était temps de reprendre le clavier pour vous écrire quelques mots sur notre potager expérimental. Ce long silence a été mis à profit pour réaliser notre premier bouquin qui se trouve actuellement chez l’imprimeur. Nous en reparlerons dès qu’il sera sorti de presse. Et pourquoi tomate ? Il suffit de lire la suite !

Le dernier article traitait de trois jours (4-5-6 mai) néfastes annoncé par le calendrier lunaire des semis biodynamiques. En écrivant cet article, je n’imaginais pas que notre potager allait pendre la langue, les semaines suivantes. Nous n’aurions jamais imaginé que le mois de mai allait être aussi chaud et surtout sec. Alors qu’en Belgique, il pleut, en moyenne, 16 j/mois, nous en avons eu 6 avec la moyenne de 5,4 mm. Sur Hoeilaart, nous n’avons rien vu venir. (1)

Or, le mois de mai est l’étape cruciale pour la croissance des plantes. Celles-ci ont ressenti un stress hydrique au point où la croissance s’est arrêtée progressivement chez toutes les plantes du potager. Certaines ont fait de la résistance, comme les aubergines qui adorent ce type de chaleur. La raréfaction de l’humidité ont aussi eu raison de cette résistance… leur croissance a diminué à la fin du mois.

Les plantules situées dans la pouponnière ont souffert de cette chaleur alors que nous étions très attentif à leur bien-être. Certaines feuilles ont même brûlé sur leur pourtour !

Danser sur notre tête !

Nous aurions pu danser sur notre tête et arroser les plantes sans arrêt, le résultat aurait été le même. Lorsque j’étais vigneron dans un vignoble belge, j’avais vécu une période très chaude suivie par un stress hydrique. La croissance des vignes a été stoppée net. Nous avions, à l’époque, décidé de postposer de 15 jours les vendanges. La météo nous annonçait une quinzaine plus fraîche, avec grand ensoleillement. Ce temps était idéale pour permettre aux raisins de continuer à mûrir et ainsi avoir une belle récolte. Il était donc logique que, durant ces 15 jours, la densité de sucre allait augmenter de quelques pourcents. Il n’en a rien été. pas un centième de degré potentiel d’alcool en plus. La vigne était bloquée !

D’autres périodes de stress hydrique ont eu lieu cette année. Vers la mi-août, vous vous souvenez probablement de ces chênes qui ont laissé tomber leurs glands. Les glands étaient encore bien verts. Face à la sécheresse vécue par ces arbres magnifiques, ils n’ont pas eu le choix : nourrir sa descendance ou mourir !

Les légumes ne sont pas des arbres !

Fort heureusement, les légumes mettent moins de temps à réagir qu’une vigne quand la chaleur diminue. Bien sûr, aux premières pluies de début juin, les légumes ont repris leur croissance, certes, plus lentement. L’année dernière nous pouvions dire que nous étions dans une année à haricot, autant celle-ci ne l’est pas. Je rappelle que ce qui est valable pour notre potager, ne l’est pas forcément pour le voisin ! Cela dépend de tellement de critères, notamment de la vitalité du sol, que généraliser une expérience particulière est absurde. Nous ne sommes pas en monoculture. Pour le potager Pas à pas, l’année 2020 n’est pas top avec les haricots. Nous le sommes nettement plus avec les concombres, les courgettes, les radis, les carottes ou les tomates. Nous avons eu d’excellentes récoltes de laitues… dans la serre et en aquaponie.

Tomates vertes de Huy

A propos de tomates, nous avons découvert, chez Semailles, la Verte de Huy qui est une variété régionale. La description qu’il en donne est que cette tomate est rare chez nous. Nous l’avons essayé et nous en sortons conquis surtout en l’ayant placé… à l’ombre ! Le semencier conseille de repiquer le plant en plein soleil. Est-ce une association de pensée ? Le vert équivaut-il à de l’ombre, j’ai repiqué un plant à l’ombre et l’autre en mi-ombre/mi-soleil. ? Le plant qui n’a jamais eu de soleil, nous a donné de bonnes grosses tomates bien juteuses d’une grande fraîcheur.

Une solution pour les potagers de l’ombre ?

Cette variété pourrait être une solution pour les potagistes qui n’ont pas beaucoup de soleil sur leur parcelle. Nous les invitons à essayer. Ce plant n’a pas subi de stress hydrique étant resté toujours à l’ombre. Ne tirons pas de conclusion hâtive, nous ne faisons que partager une petite expérience positive. Nous connaissons assez de personnes qui ont un potager orienté plein nord ! La verte de Huy, rejoint-elle le club très fermé de ce type de légumes comme le chénopode Bon-Henri.

Dans l’ensemble, notre espace nourricier reste magnifique. Bien que nous soyons à la mi-septembre, il y a encore beaucoup de légumes à récolter. Suivant les bons conseils d’Elliot Coleman, nous avons pris les devants en semant les légumes d’hiver dès le 15 août. Nous vous en reparlerons très bientôt.

Géry de Broqueville

(1) Le calendrier des semences biodynamique initié par Maria Thun est beaucoup plus complet qu’on ne le pense. A coté de chaque mois du calendrier se trouve une page avec des graphes concernant la météorologie. En reprenant cette page du mois de mai 2020, je suis resté pantois. Le graphe indique clairement qu’au mois de mai, il n’y aurait quasiment pas de pluie !

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