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Le Festival international des jardins

Festival Internationale des jardins de Chaumont sur Loire
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Temps de lecture : 4 minutes

C’était un rêve de faire coïncider mes vacances avec ce festival. Il est clair que venir en hiver n’est pas une bonne idée pourtant c’est bien à cette période qu’à Pas à Pas vers une terre vivante, nous prenons le plus de congé. Mais voilà puisqu’une fenêtre d’une semaine s’est présentée en juillet, je suis arrivé à Chaumont-su-Loire pour visiter ce magnifique domaine.

Prenez le temps pour le visiter. Il faut quand même faire 1000 km A/R en partant de Bruxelles, cela veut dire que cela se fait en trois jours minimum, si vous comptez ne rester qu’une journée. J’ai essayé de tout visiter en une journée, c’est impossible, sauf si l’on est en mode, je cours partout et je ne vois rien.

Or le domaine parc vaut vraiment le détour. Ce dernier est divisé en trois grandes parties. Le parc ancien peuplé de sculptures contemporaines, le parc du festival avec ses installations de paysagistes venus d’une vingtaine de pays dont la Belgique et le parc du Goualoup qui comporte des jardins réalisés par des paysagistes de manière pérenne. Bien sûr, le château, les écuries et bien d’autres lieux se trouvent des œuvres d’artistes contemporains.

A cinq cent km, festival de rencontres

Rencontre très inattendue, au détour d’un chemin, j’entends mon prénom. Je me retourne et je tombe nez-à-nez avec Béatrice Vandiest, une participante à une de nos formations à Hoeilaart, d’il y a deux ans. Je suis sidéré. Elle me signale qu’elle est là parce que son frère 1 expose dans un des jardins du Festival de Chaumont. Béatrice me signale que dans mes pérégrinations, je dois retenir le numéro 17 dans le parc du festival. Je fais un bout de parcours avec elle. Nos chemins se détournent, se croisent, se décroisent. Je la retrouve au numéro 17 en train de téléphoner à son frère, lui donnant ses impressions.

Cet espace est liquide, végétal et un peu minéral…. Le vrai minéral est représenté par les peirres des carrières du Hainaut et un bourgeon paraît-il, selon le frère. Comme Béatrice, je dirais que c’est la fleur d’un artichaut…de pierre. Tous les deux nous éclatons de rire parce que nous pensions que nous regardions une fenêtre, alors que le miroir renvoyait nos têtes ébahies de cette rencontre.

Une rencontre dans le jardin le plus belge de Chaumont-sur-Loire…

Outre ce moment de partage, je dois reconnaître, sans chauvinisme, que cet espace est un des plus beaux. Alors que l’on se trouve dans la nature, des paysagistes recrée le minéral a tout crin ! et ce n’est pas encourageant de voir des tas de pierres dans lesquelles certaines plantes poussent. Est-ce un cri d’alarme contre la minéralisation des espaces ? On sent à Chaumont que les responsables sont inquiet du dérèglement climatique en se posant mille et une question sur notre devenir. L’on parle des plantes qui pousseront en Europe quand il y aura +4°C en plus…. On parle de la survie dans les villes surpeuplées de 2050. On s’interroge sur ce que l’on mangera si tant est qu’il y a encore de la nourriture naturelle.

Un festival de l’eau ?

L’eau est omniprésente à Chaumont, alors que ce château surplombe la Loire comme avant…. pas une route n’est construite le long de la Loire devant ce château, seul des embarcations de bois peuvent accoster dans le petit port.2 Serait-ce cela la vie d’après ? Il y a même un jardin qui montre les bonnes pratiques au potager adressées aux enfants comme si, pour les adultes, la cause est perdue !

Ce festival a le mérite d’exister. Entendons bien, il s’agit d’un festival des jardins, pas des plantes. Chaque année des paysagistes différents s’expriment et nous montrent ce que seront nos avenirs en termes de la relation entre la nature et la ville.

La source plurielle…

Un festival de mots pour comprendre

Le texte écrit devant le n°17 est clair comme de l’eau de roche. L’eau est un élément primordial de la vie. C’est une ressource précieuse à préserver dans notre environnement, pour la faune comme pour la flore. Néanmoins sans ses échanges et interactions avec le sol, la lumière, l’air ou tout être vivant, son rôle devient dérisoire. Tous ces éléments sont liés et aucun ne peut être isolé pour l’équilibre de nos écosystèmes. Ce jardin propose une quête pour remonter à la source plurielle. Il oppose volontairement deux ambiances, distinguant d’une part le milieu anthropisé, modifié sous l’influence humaine et, d’autre part, les environnements naturels. Voilà comment nous sommes accueillis dans ce beau jardin.

J’ai recroisé à nouveau Béatrice, lors de la nocturne. Elle a été investie d’une mission donnée par son frère… photographier le numéro 17. Alexandre n’a jamais vu les éclairages de son jardin prévu par l’équipe du Festival. Ce festival se déroule jusqu’au 3 novembre.

Voilà donc une belle visite avec fort heureusement des endroits forts positifs qui montrent de belles initiatives et d’autres qui donnent à réfléchir…. Cette rubrique fait partie de la petite série Quid chez les autres. Et pour finir voici une petite galerie de photos prises ça et là dans ce magnifique domaine.

Géry de Broqueville

  1. Il s’agit de la composition d’Alexandre Vandiest et Elisa Lopez Vieira, concepteurs paysagistes avec la collaboration de Vincent Crucifix, illustrateur paysagiste. ↩︎
  2. Eb réalité il existe une route qui traverse le village de Chaumont-sur-Loire, parfaitement invisible quand nous nous trouvons dans le château. Il en va de même pour les routes du coté de la Loire. Pas une n’est visible, si ce n’est quelques toits ! ↩︎
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