Skip to main content

・❥・ Les inscriptions sont lancées pour la formation longue en permaculture sur 2024-2025 ! 

Logo Fait Humain

Table des matières

SUIVEZ NOS AVENTURES

Un peu d’humilité…

fleur de bourrache
Logo Fait Humain
Temps de lecture : 2 minutes

Tout à l’heure j’ai rencontré une de mes connaissances, agriculteur bio, dans le Brabant wallon. Il inspectait un de ses champs d’haricots. Ce champ était prometteur bien que le rendement allait être, probablement, inférieur à l’année dernière. Vive le bio me dit-il ! Ainsi va la vie et l’on ne peut pas gagner tous les ans la même chose puisque l’on est face à la nature. Il est temps de parler de l’humilité devant la nature.

Il se voulait philosophe face aux températures largement en dessous des moyennes de saison en avril et en mai. Et puis, il y a eu les pluies diluviennes du mois de juillet, le manque de soleil ce même mois et au mois d’août… Vraiment l’année 2021 est une année bien pourrie ! Je lui racontais qu’au fil des textes publiés par les potagistes ou les maraîchers sur les réseaux sociaux, j’avais remarqué une certaine forme d’impatience face aux pertes des tomates ou des pommes de terre atteintes par le mildiou.

Certains allaient même jusqu’à menacer d’abandonner leur activité tant cette année était mauvaise. Cet agriculteur m’a répondu par une phrase : ces personnes manquent d’humilité face à la nature. Produire ne se fait pas sur un claquement de doigts en ordonnant à la Nature d’être au taquet. Une année comme en 2021 nous rappelle que nous ne sommes pas les maîtres du monde. Nous faisons partie de celle-ci. Nous n’en sommes pas le centre.

Humilité…

Nous avons encore tout à apprendre de la nature. Dans mes cours chez Pas à Pas vers une terre vivante, je signale souvent que nous ne connaissons même pas 5% de la nature si tant est que nous sommes capables de définir ce qu’est la totalité. Ce qui n’est pas chose évidente. La nature c’est la terre, les plantes, les millions d’organismes qui y vivent, c’est l’eau, l’air, le cosmos, oui le cosmos aussi !

Alors que nous nous sommes focalisés sur des chiffres (4 à 5°C en dessous des moyennes de saisons en avril-mai, et les 150-200 mm au mètre carré d’eau de juillet), nous avons oublié que la nature est bien plus que tout : elle est le Tout. Sans elle nous ne serions rien, nous n’existons pas. (1)

Notre attitude, spécialement, en cette année de vache maigre, a été de se plaindre, de maugréer contre celle qui nous nourrit. L’humain réclame alors que la Nature lui soit favorable et généreuse comme les années précédentes. Dans ces temps de pain béni, avons-nous assez remercié les plantes, les arbres, les animaux de nous avoir donné tant de belles choses. Avons-nous pris le temps de dire merci à Gaïa, notre terre-mère ?

Cela peut vous paraître puéril de dire merci au sol et à ses animaux qui la peuplent, aux plantes qui pousse quand même malgré le climat. Et en même temps, le contact avec la nature, n’est-il pas indicible ? Qu’avons-nous comme blocage de nier ce contact subtil que nous avons avec les plantes. Les arbres sont apparus il y a 100 millions d’années, nous sommes des bébés en comparaison avec nos trois millions d’années d’existence. Nous sommes issus de l’arbre, notre très lointain ancêtre. Et lui est issu du plancton et ce dernier, de l’eau… et l’eau provient probablement des étoiles.

… et résilience !

Trop souvent, quand nous ne comprenons pas la nature, nous essayons de la canaliser, de la dompter, de la mettre au pas voire même d’éradiquer certains être vivants qui la peuplent.

Quand la nature se révolte face à nos bêtises d’enfants, il nous reste à être résilient, à courber l’échine, à attendre que cela passe, que l’eau baisse en cas d’inondation ou que le feu s’arrête devant notre maison. Après les sinistres, nous recommençons la vie « comme avant » en oubliant les leçons du passé !

C’est fou comme l’humain oublie ses erreurs rapidement. Avec notre courte mémoire, nous oublions alors ce que nous sommes. Une toute petite partie de cette grande nature. L’humilité et la résilience sont des clés pour réussir un potager, un espace maraîcher ou agricole. Prenons-en de la graine de cette année pourrie et surtout arrêtons de maudire cette si belle nature qui, elle aussi, a le droit de se révolter face à nos agissements !

Géry de Broqueville

(1) Nous en avons parlé dans un article précédent.

SUIVEZ NOS AVENTURES
POUR CONTINUER VOTRE LECTURE
radis-chandelle-de-feu

Le radis « Chandelle de feu »

Temps de lecture : 2 minutes Certes, la forme prise par ce radis « Chandelle de feu » dans le sol de notre bac 1 du potager, le classe automatiquement