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Des plantes frugales en eau

Hélycrise italienne
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Temps de lecture : 4 minutes

Bien que nous ayons un mois de juillet pourri, nos pas se dirigent de plus en plus vers des périodes de longues sécheresses. Le rapport du GIEC qui sortira en février 2022 ne nous annonce que des désagréments en termes de manque d’eau. Il est donc urgent de penser à la rationalisation de la gestion de l’eau dans nos espaces nourriciers. Nous avons abordé ce vaste chapitre dans notre livre « Pas à Pas vers une terre vivante » Ci dessous, nous donnons une liste de plantes frugales en eau.

Outre les palmiers, les cactus, les plantes succulentes, certains conifères comme les pins, les cèdres et les cyprès, il existe bon nombre de plantes annuelles ou vivaces qui résistent bien à la sécheresse. Nous en avons placé beaucoup dans notre potager de Belgique. Parmi les fleurs nous avons l’acanthe (Acanthus spinosus), l’achillée millefeuille (Achileae milledolium), l’agapanthe (Agapanthus africanus), quelques armoises comme les Artemisia annua, cola, dragunculus. Depuis cette année, nous avons une magnifique coquelourde (Coronaria), quelques centaurées diverses (Centaurea), des coréopsis (C. verticillata).

La gaura (G. lindheimen), le géranium vivace (G. macrorrhizum), notre magnifique buisson de cataire (Nepeta Faassenli) se trouvant au-dessus d’un mur et bien sûr, les diverses lavandes restent des plantes bonnes compagnes pour celles gourmandes en eau. L’Hysope (Hyssopus officinalis) qui, non seulement éloigne la piéride du chou, partage son eau à ce gourmand qu’est son compagnon. La molène (Verbascum bombyciferum), le millepertuis (Hypericum Olympicum) et même l’origan (Origanum vulgare) prennent leurs aises dans le potager et laissent peu de plantes pousser sous leurs feuilles.

La fleur reine du potager, l’œillet d’Inde (Tagetes patula), qui nettoie si bien le sol, est en plus frugale en eau. Décidément cette plante a beaucoup d’atouts ! Le pavot de Californie (Eschscholza californica) s’épanouit malgré ses mille fleurs jaunes dans un sol sec, comme le délicat pois de senteur (Lathyrus latifolius), la rose trémière (Alcea rosea), la rue (Ruta graveolens). Toujours dans cette liste, nous ajoutons les deux savonneuses, santoline (Sentolina viridis) et saponaire (Saponaria ocymoide), La sarriette des montagnes (Satujera montana) aime les sol plus rocailleux.

Dans les plantes invasives, le liseron (Convolvulus mauritanicus), plante hôte pour la larve de coccinelle et le syrphe ceinturé, cauchemar pour les potagistes, n’a vraiment pas besoin de beaucoup d’eau pour vivre.

Une échelle des frugales

La spirale des aromates est une véritable échelle des plantes aromatiques ayant besoin d’eau ou pas. Nous trouvons, au sommet, la moins gourmande en eau. Il porte un magnifique buisson dont les feuilles sont argentées et les fleurs jaunes exhumant un délicat parfum de curry. Il s’agit de l’hélichryse italienne (Helichrysum italicum) (Photo d’entête). arrive en seconde position le thym (Thymus vulgare). Il existe d’autres thymus qui ont besoin de plus d’humidité que l’on placera alors en bas de la spirale, près de la mare. Il est suivi par l’origan qu’il faut placer au sud. Notez-bien, nous avons une rangée d’origan plein nord dans une des parcelles de notre potager qui s’épanouissent remarquablement bien. Nous en avons parlé dans un article précédent.

La sauge anana jaune

La suite se décline ainsi : sauge, romarin, coriandre, estragon, sarriette, camomille, absinthe, basilic, valériane, mélisse, ciboulette, persil et enfin la menthe qui est la moins frugale en eau et qui se situe au niveau de la mare. Nous reconnaissons que notre spirale ne contient pas toutes ces plantes. Celles-ci se répartissent dans le potager ça et là en fonction aussi de leur utilité en termes de compagnonnage. A l’origine, nous avions placé la valériane en deux endroits : au pied de la mare, non loin de la plus ombrageuse de nos plantes, la Wasabia japonica, et l’autre dans un des jardins des simples. La première s’est propagée au-dessus d’un muret et l’autre dans le coin d’un de nos bacs. La taille de cette Valeriana officinalis est de maximum 150 cm. Une fois de plus, nos plantes se font remarquer. Toutes nos valérianes oscillent entre 160 et 200 cm !

Et les légumes ?

Il est plus rare de trouver des légumes avares en eau. Nous avons tout de même des vivaces comme l’artichaut (Cynara scotymus), le chou marin (Crambe maritima), le fenouil (Foeniculum vulgare). Ce dernier est étonnamment une plante hôte pour les limaces qui se régalent de ses feuilles. L’ensemble des Allium ont une nette préférence pour les sols secs à l’exception de la ciboulette. Il en va de même de l’asperge et du poireau. Le haricot a besoin de moins d’eau que le pois. La rhubarbe se contente bien souvent de la fraîcheur ombragée sous les arbres. De tous les épinards, seul la tétragone cornue se contente de peu de ce liquide précieux.

Nous aborderons dans un avenir proche les arbres que nous avons planté dans notre forêt-jardin. Les frugaux en eau sont assez nombreux alors qu’ils ont une fonction fondamentale de pomper l’eau vers la surface du sol et ainsi nourrir toutes les plantes avoisinantes.

Géry de Broqueville

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