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L’ortie, plante hôte formidable

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Temps de lecture : 6 minutes

Lors de la rédaction des articles sur la coccinelle européenne et chinoise, je me suis rendu compte combien l’ortie jouait un rôle fondamentale dans nos potagers alors que cette plante est considérée, soit comme mauvaise herbe, soit comme une plante annexe pouvant servir d’extrait fermenté. En réalité, l’ortie est beaucoup plus fondamentale dans l’équilibre de la biodiversité qu’on ne le croit. Nous allons voir cela ci-dessous.

Je ne reviens pas sur la description de l’ortie et de ses bienfaits en tant qu’extrait fermenté ou pour la santé humaine. 1 Il est question ici de considérer cette plante comme hôte pour un nombre impressionnant d’insectes qui, somme toute, sont opportunistes. 2 Nous allons essayer de comprendre pourquoi l’ortie est une plante hôte à ce point sans paraître dérangée notamment par ses propres insectes suceurs.

Les insectes s’invitent chez l’ortie

Les auxiliaires représentent 30 à 40 % de l’ensemble des êtres vivants présents dans un massif d’orties. 3 4

Les insectes piqueur-suceurs

Si les pucerons nous sont si connus, c’est parce qu’ils colonisent beaucoup de nos plantes potagères. Mais il existe d’autres insectes piqueurs-suceurs qui s’abritent dans l’ortie. Trois cicadelles du genre Eupteryx urtiacae s’y installent, divers cercopes généraliste comme le crachat de coucou (Philaneus spumarius), le psylle Trioza urticae, le Thrips urticae, et une punaise Heterogaster urticae. Ces trois derniers sont spécifiques aux orties.

Quand j’ai écris l’article sur les coccinelles européennes j’ai cité deux pucerons qui s’installent précocement dans les massifs d’ortie. Après un certains temps, ces pucerons quitteront l’ortie pour infesté leur plante hôte respective. Il s’agit du puceron noir de la fève (Aphis fabae) et du puceron vert du pécher (Myzus persicae). Ce dernier infeste aussi les pommes de terre, les betteraves, les choux et les poivrons. J’ai aussi cité la présence de deux autres pucerons qui sont adeptes de la sève de l’ortie que sont le Grand puceron de l’ortie (Microlophium carnosum) et le Petit puceron de l’ortie (Aphis urticata). Ainsi donc, quatre pucerons colonisent les feuilles et les tiges d’orties.

Les insectes carnivores

Nous avons vu dans l’article que bon nombre de coccinelles européennes prenaient leur quartier dans les orties pour se délecter des pucerons présents. Je vous renvoie sur l’article en question sur ces coléoptères. 5

Dans l’ortie, nous trouvons aussi la larve de la chrysope commune (Chrysoperia carnea), peut nombreuse avec avec ses grandes et fines mandibules s’occupent bien du cheptel des pucerons à sa disposition. 6

Le syrphe, à l’âge adulte, profite de la fraîcheur du massif d’ortie pour se reposer. On y rencontre souvent le plus commun le syrphe bâton (Episyrphus balteatus). S’il y a des larves de syrphe, elle se trouvent en plein milieu des pucerons pour les dévorer.

La punaise des fleurs (Anthocoris memoralis) et autres anthocorides font parties des prédateurs efficaces contre les pucerons et qui adorent se réfugier dans les orties. Citons encore l’omnivore perce-oreille (Forficula auricularia) chasse la nuit les pucerons et autres proies à corps mou.

Il existe aussi un petit carabe Demetrias atricapillus, de la famille des Carabidés, cousin de la coccinelle, un coléoptère donc, qui raffole aussi des pucerons. Il se cache la journée au pied de l’ortie, dans la litière du sol et grimpe la nuit pour chasser dans le feuillage.

Le groupe qui fréquente les orties, le plus varié, reste les araignées. Elles sont toutes carnivores et s’attaquent à toutes les proies passant à portée de leurs mandibules. La micrommate verte (Micrommata virescens) est la plus connue se fond avec la couleur des feuilles pour mieux attaquer ses proies. Le xystique crêté (Xysticus cristatus) est une araignée crabe qui chasse sur les feuilles basses. La Pisaure admirable (Pisaura mirabilis) chasse ses proies sur le sol. Le faucheux (Phalangium opilio) chasse uniquement la nuit. Les orties abritent parfois les épeires diadèmes (Araneus diadematus). Ces dernières se forment en boule et se dispersent quand elle sont dérangées pour reformer une boule peu après. La toute ronde épeire de velours (Agalenatea redii) qui cherche le calme des orties pour créer son piège.

Les insectes végétariens

D’autres insectes végétariens s’installent parmi les orties pour avaler les feuilles, les tiges et les racines. Il s’agit des charençons. Les mouches mineuses comme ceux de la cécydomie du puceron, prédatrice (Aphidoletes aphydimiza) ou qui est un asticot sans pattes à la minuscule tête se nourrit du miellat du puceron. A l’instar de sa cousine Dasineura urticae, elle ponds ses œufs dans des galles qui pullule sur les feuilles d’ortie.

Pour pondre, la femelle du longicorne fore plusieurs trous dans une tige à l’aide de ses mandibules. Elle y dépose à chaque fois un œuf. Enfermée, la larve allongée dévore la plante de l’intérieur. Si l’ortie fait l’affaire, angélique ou hellébore conviennent tout autant.A leur tour ces prédateurs de l’ortie servent de proie pour les parasitoïdes généralistes. Tous les prédateurs sont attirés par la végétation haute et dense des orties mais aussi à la manne potentielle dans ce grand réservoir de proies.

Ainsi diverses punaises de la famille des Mirides s’intéressent aux acariens, aux jeunes chenilles, aux pucerons, aux psylles, thrips, cicadelles, etc. La larve de la punaise brun rougeâtre Deraeocoris ruber peut manger jusqu’à 200 pucerons.par jour. Les autres punaises du genre heterotomane sont pas en reste qui consomment des pucerons et des psylles.

Plusieurs Cantharides de la famille des coléoptères aux élytres mous vivent aussi parmi les orties comme la Cantharide fauve (Rhagonycha fulva), la cantharide obscure (Cantharis obscura) et la Cantharide livide (Cantharis livida)vivent dans la végétation tandis que leur larve vivent sur le sol.

Les insectes parasitoïdes

Les minuscules guêpes (Aphidius colemani) se retrouvent aussi dans les orties pour pondre leurs œufs dans les pucerons. Ces mêmes insectes s’attaquent aux pucerons du melon (Aphis gossypii) et à ceux du pêcher (Myzus persicae).

Le processus est rapide. La guêpe possède un ovipositeur qu’elle enfonce dans un puceron et lui injecte un œuf. Cette opération dure moins d’une seconde. Cet œuf donne rapidement une larve qui commence à dévorer le puceron de l’intérieur. Après quelques jours la larve construit un cocon qui provoque un gonflement du puceron dont la cuticule brunit et se durcit. De cette momie sortira une guêpe adulte qui vivra une dizaine de jours, le temps de s’accouple et de pondre à son tour, si c’est une femelle. Chaque guêpe peut pondre 300 œufs donc infester 300 pucerons. A la génération suivante, trois semaines plus tard, leurs descendances pourront parasiter 45.000 pucerons. 7 Quelle belle efficacité ! Et pourtant, ce n’est pas si simple, d’autres insectes parasitent les guêpes parasitoïdes ! 8

Les chenilles et les papillons

Le Paon du jour pollinisant une fleur de Verveine de Buenos air.

Une cinquantaine de papillons de jour ou de nuit, sont dépendants des orties ! Pas d’orties, pas de paon du jour ou de Vulcain. Les chenilles quand elles sont dans les premiers stades de développement représentent une bonne ressource alimentaire pour les prédateurs. Pourquoi les chenilles sont-elles présentent ? Les papillons pondent leurs œufs dans l’ortie et les chenilles se nourrissent des feuilles. en neutralisant la piqûre des poils urticants en les rongeant à leur base et en les recrachant ensuite.

Aussi, les guêpes sociales, les mouches tachinaires, les guêpes parasitoïdes comme les Ichneumons et les braconides se font un plaisir de s’attaquer aux larves issues de la ponte des œufs des papillons diurnes. Ainsi on trouve la petite tortue (Aglais urticae), le vulcain (Vanessa atalanta), le paon du jour (Inachis io), la carte géographique (Araschnia levana), Robert-le-diable (Polygonia c-album) qui pond aussi sur le houblon, la Belle Dame (Vanessa cardui) qui pond aussi sur le chardon…

Même les champignons s’intéresse à l’ortie !

Au moins un champignon colonise l’ortie, il s’agit du Puccinia urticae-caricis qui provoque également la formation de galles sur l’ortie. Il semblerait que ce champignon soit apparenté au Mycelium se trouvant dans le sol.

Et même les oiseaux ?

On peut citer quatre oiseaux qui sont capables d’installer leur nid dans un massif d’ortie. Il s’agit de la fauvette, de la rousserolle, de l’oie et la cane sauvage. Les sizerins flammés (Acanthis flammea), des passereau raffolent les graines. Des oiseaux insectivores comme les mésanges bleues connaissent les lieux de festin, surtout au printemps. Les graines sont adorées par les faisans et les perdrix.

Que dire alors à propos de la poule. Lorsqu’on lui permet d’aller dans le potager pour grignoter quelques limaces, elle ne mange pas spontanément des orties. Il est alors intéressant de leur donner une pâtée composée d’orties hachées, de farine d’orge et de petit-lait. Il est possible de donner cela au poule mais aussi au canard pour améliorer la ponte. 9

Le fourrage d’ortie pour les mammifères ?

Si les mammifères s’intéressent aux graines d’ortie c’est parce que l’on est en fin de saison. les dards sont, en partie, desséchés et ne piquent plus. Les graines sont mangées, par les cervidés, bovins, équins, caprins et ovins parce qu’elles sont d’excellents vermifuges. La consommation d’ortie, sous toutes ses formes, par la vache améliore la sécrétion lactée des vaches.

D’ailleurs, La teneur en protéine pour l’ortie est de 12,8 % alors que le foi n’en fournit que 5,4. L’ortie est plus riche en éléments nutritifs tout en étant plus pauvre en cellulose (6%) que le foin (15%). Il est donc plus intéressant de mélanger 25 % d’orties avec 75 % de fourrage.

Le massif d’ortie constitue un terrain de chasse pour la belette, la fouine et le hérisson. (Voir note 13) Le campagnol fait tomber les graines au sol, en automne et s’en régale.

Dans des massifs plus grand et épais, dans la forêt, l’ortie sert aussi de gîte pour les biches et les chevreuils qui s’y sentent en sécurité pour élever leur faon. Il en va de même pour les lapins.

Pourquoi l’ortie attire tant ?

Nous allons essayer de comprendre ce qui fait que cette plante, d’une part, semble s’accommoder de la présence d’insectes piqueur-suceurs et d’autre part que se passe-t-il dans la plante pour attirer autant d’insectes.

Plus d’une centaine d’espèces vivantes utilisent l’ortie, que ce soit pour se nourrir, pour pondre ou pour s’abriter. 30 espèces en sont même dépendantes. Cela signifie que si l’ortie disparaît, elles disparaissent également. 10 Parmi les utilisateurs de l’ortie, on trouve plusieurs auxiliaires, comme les coccinelles, les syrphes ou les chrysopes, attirés par la plante elle-même ou par les insectes qu’elle héberge, comme nous l’avons vu ci-dessus.

L’ortie est d’abord nitrophile. 11 Elle se développe dans les sols excessivement riches en matières organiques en décomposition, en azote et en minéraux, dont le fer. Elle contient aussi beaucoup de calcium et de silice. Elle possède jusqu’à 35 % de leur poids sec en protéine. On l’observe dans les anciens dépotoirs, près des fermes ou des bergeries, là où l’homme y a laissé des débris de chantier, de la ferraille. L’ortie vit tant au soleil que dans les vallées sombres et humides. l’Urtica s’implante là où il y eu des activités humaines. Elle semble à l’aise quand il s’agit de transformer ces matières étrangères en…humus !

Elle ne se contente pas de nous donner des informations : elle agit alors comme régulateur, en absorbant les éléments nutritifs en excès. Riche de cela, elle se transforme en véritable engrais et nourrit le sol lorsqu’elle se décompose. Attention : la capacité d’absorption de l’ortie vaut également pour les polluants. Ne récoltez la plante que dans des lieux non pollués.

Cela ne nous explique pas pourquoi elle attire…

L’ortie adore s’implanter sous les Aulnes. Cet arbre capte l’azote qui se trouve dans l’air pour le rétrocéder dans le sol. Pour des raisons mystérieuses, elle aime bien pousser sous les cerisiers. 12

La macération de l’ortie fraîche dans de l’eau permet d’en extraire l’azote et les autres minéraux. Le produit obtenu renforce les cultures du potager pour mieux se défendre contre les maladies. Si l’on réalise un extrait fermenté, il présente un caractère répulsif face aux pucerons et aux acariens. 

L’ortie est considérée comme plante-relais qui permet aux insectes de s’implanter dans l’environnement pour augmenter la biodiversité dans son environnement. Prenons l’exemple de la guêpe parasitoïde. Elle régule le nombre de pucerons dans l’environnemental d’un massif d’ortie lors de sa ponte dans le corps des pucerons. Ces pucerons n’iront pas se développer sur les plantes potagères.

Du nouveau sous l’ortie

La majorité des mammifères ne s’attaquent pas à cette plante au vu de la présence de poils urticants. 13 Ce système installé sur la surface des feuilles et de la tige est son moyen de défense. Seuls les insectes n’ont pas peur des poils piquants et urticants de l’ortie. Les minuscule poils des orties sont à la fois végétal pour l’accroche à la plante et minérale qui est la pointe composée de silice pure comme une seringue dans laquelle se trouve un composé d’un riche cocktail d’histamine, formiate de sodium, sérotonine et acétylcholine. 14 Ce liquide se trouve dans une poche à la base du poil, sous pression. Quand la pointe du poil se brise dans la peau, c’est l’histamine qui donne les douloureuse démangaisons qui font penser à une brûlure. En fait notre peau est allergique à l’histamine. IL faut 1/10000e de milligramme pour provoquer cette irritation. 15

Actuellement, il n’y a aucune explication concernant les raisons de son attirance. La seule chose que l’on pourrait dire, c’est qu’elle tient les humains à distance, c’est peut-être seulement pour qu’on ne la dérange pas dans l’accomplissement de sa tâche ou qu’elle ne se laisse approcher que par ceux qui la respectent vraiment…

En conclusion…

Ne pas laisser un massif d’ortie, c’est se condamner à ne plus voir certains papillons qui ne vivent que par la présence de la plante. Sans ortie, point de salut pour nos plantes recouvertes de pucerons, certaines coccinelles voraces se réfugient dans les massifs d’ortie pour mieux sauter sur leurs proies dans le potager. Tout cela c’est sans compter les multiples bienfaits de l’ortie que nous avons découvert dans le premier article. 16 En voyant qu’autant d’animaux ont besoin de l’ortie pour vivre, il devient évident que garder un massif d’ortie et de ronce 17 dans son potager devient inévitable pour redonner de la biodiversité dans son potager. Cela veut aussi dire que le massif d’ortie est un écosystème à lui tout seul.

Géry de Broqueville

  1. Voir article écrit dans ce blog sous le nom de Extrait fermenté d’ortie.. ↩︎
  2. Les noms de ces insectes sont tirés d’un livre remarquable à posséder dans sa bibliothèque. Il s’agit de celui écrit par Vincent Albouy, Plus de Biodiversité, moins de ravageurs, Ed. Terre vivante, 2023, p.67-73. ↩︎
  3. Sandra Lefrançois et Jean-Paul Thorez, Plantes compagnes au potager bio, le guide des cultures associées, Terre vivante, 2010, p.151. ↩︎
  4. Pour ceux qui veulent aller plus loin : B. Didier et H. Guyot, Des plantes et leurs insectes, Ed. Quae, 2024. ↩︎
  5. Voir l’article écrit dans ce blog et intitulé La coccinelle seulement bipunctata ? ↩︎
  6. Les deux dessins de Yann Lebris sont repris de la revue Salamandre. ↩︎
  7. Jean-Baptiste de Panafieu, Les bêtes associées pour le meilleur et pour le pire, Gulfstrean Ed., 2015, p.46. ↩︎
  8. Des agriculteurs utilisent la lutte biologique pour lutter contre les pucerons du pécher. Ils introduisent des momies de pucerons contenant des larves de guêpes. Ces guêpes sortiront quelques jour plus tard. Ces momies sont développée dans des fermes à insectes. ↩︎
  9. Bernard Bertrand, Les secrets de l’Ortie, Ed. Terran, 2010, p.87. ↩︎
  10. Ibid., p.37. ↩︎
  11. Une plante nitrophile est une plante qui se développe préférentiellement sur les sols ou dans les eaux riches en nitrates. Ce nitrate provient généralement de la décomposition d’apports organiques liés aux activités humaines (engrais, dépotoirs, etc.). La plupart des plantes nitrophiles sont aussi des plantes rudérales, à l’instar de l’ortie (Urtica sp.) ou de l’épinard sauvage (Chenopodium bonus-henricus). Une plante rudérale croît dans des décombres, des friches, et plus généralement qualifie une plante poussant dans des milieux sans compétition. ↩︎
  12. Ibid. S. Lefrançois, p.151. ↩︎
  13. Les brebis consomment spontanément les graines qui sont très résistantes à la digestion, ces consommations créent un terreau fertile à la prolifération des orties. C’est donc une envahisseuse privilégiée des prairies de brebis ↩︎
  14. Dans l’article précédent j’avais expliqué ce que la science avait découvert jusqu’ici comme quoi le produit injecté sous notre prau dès la piqure ressentie était de l’acide formique principalement. J’ai assuré la correction dans le premier article. ↩︎
  15. Ibid. Bertrand, p.41. ↩︎
  16. Ceci dit en passant, j’en ai profité pour ajouter quelques informations supplémentaires sur l’ortie dans ces pages déjà écrites. ↩︎
  17. Un article a déjà été écrit au sujet de la ronce. Cliquez ici pour le lire. ↩︎
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